Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/200

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sans aucun rapport avec ce qu°elle avait dit d°abord, « que la mort seule de Jésus-Christ sans le baptême ne suffit pas ». Il est évident pour nous que Perrin n'a pas compris ce passage, et qu’il l’a altéré en ce point, précisèment parce qu’il ne l'a pas compris, croyant le corriger et le rendre plus clair, quand il ne faisait que mettre la fin en contradiction avec le commencement. Les derniers éditeurs, qui ont profité du Grosbois, pour rétablir le texte dans quelques parties secondaires, ont maintenu, sur le point essentiel, la leçon vicieuse de Perrin, sans même faire mention de la correction que leur offrait leur manuscrit, correction qu°ils ne semblent pas avoir aperçue. De plus, ils ont fait subir, a leur tour, à la phrase en question, un changement, léger sans doute, mais qui accentue davantage encore l'altération commise par Perrin; au lieu de : « en Jésus—Christ », ils ont mis : « de Jésus-Christ », qui ne se trouve absolument nulle part, pas plus dans le Grosbois qu'ailleurs. Cette nouvelle modification a peut-être le mérite de rendre la phrase plus correcte et plus claire dans le sens de Perrin ; mais, outre qu°elle est arbitraire, elle a le défaut d'éloigner de plus en plus du vrai sens et du vrai texte.

Nous avons déjà ici, on le voit, un exemple de leçon composite, formée au moyen d’éléments empruntés, les uns au Grosbois, les autres à Perrin, auxquels se trouve même ajouté un élément nouveau, étranger à toutes les sources.

1. Lettre 832, 2* alinéa (VI, 53:) : « ...rien du vieil homme n'entrera dans le ciel que par la régénération de Jésus-Christ, etc. »