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Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/220

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204 INTRODUC'I’I.ON. « Je ne veux point vous pardonner de laisser baigner la Ifrzhie, au lieu de vous en servir potu· m’éc1·ire. Si je revoyois l\I0ntgobert votre secrétaire, j’en aurois quelque joie *. » · Dans tous ces textes, les deux personnes sont nette- ment opposées l`uneà l°autre et ne peuvent être confon- dues. Mais serait-on tenté, à cette occasion, de soupçon- ner la fidélité du manuscrit dans lequel se trouvent ces passages? Ce soupçon serait injuste et bien peu fondé. Il n`y a pas, en effet, dans toute la correspondance, un seul passage qui prouve directement, ou dont on puisse seulement induire avec quelque vraisemblance , que Mme de Sévigné, par la Pyr/zic, entendait désigner Mlle Montgobert. L°opinion qui s°est formée à cet égard ne repose que sur des indices trompeurs et sans portée. Il y a plus : il n`est pas impossible de trouver dans les parties publiées de la correspondance des passages qui conlirment pleinement le manuscrit et qui prouvent, moins clairement sans doute, mais d°une manière tout aussi certaine, qu°0n a confondu à tort deux personnes parfaitement distinctes. Ainsi, notamment, dans une lettre écrite la même année que celles ou se trouvent les passages rapportés plus haut, et qui ne figure pas dans notre manuscrit, dans la lettre du 26 mars 1680, au sujet d`un voyage que Mme de Grignan s’était dis- pensée de faire, et dont se trouvait Mlle Montgobcrt, _ Mme de Sévigné s’exp1·imait ainsi : « Vous n’avez donc pas été en Barbarie (il s’agissait d’un voyage à la Sainte-Baume), ma chère enfant, et vous êtes re- t. Msn., tome IH, p. 172. · .