Aller au contenu

Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/299

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

embârrassee. J'ai bien envie que vous ayez reçu le joli éventail que je vous ai envoyé; mais je ne puis du tout comprendre d'ou vient la perte ide ma pauvre lettre : je serois bien empêchée de vous dire ce qu`il y avoit dedans. Je vous aime, ma bonne, de ne pas mettre en doute que je vous aie écrit, et de vous en prendre d`abord à la poste. En vérité vous faites bien, et je suis si loin de pouvoir oublier de vous écrire, que vous seriez une fort injuste beauté, si vous m°cn croyicz capable : je crois la même chose de vous ; je ne saurois pas mieux faire.

Pour votre fils", j`avois bien peur que vous l'eussiez ôté de Lambesc: tous les habiles gens disent que c’eût été le moyen de lui faire avoir la petite vérole; mais au nom de Dieu, et pour l'amour de moi, n allez pas vous y fourrer! Qu’avez-vous à y faire? Laissez-y votre enfant et n`allez point prendre un air empesté ! Ma bonne, Je fmssonne quand Je pense aux hasards que vous courez quelquefois; je n'en puis pas soutenir la pensée : ménagez-vous donc, pour l'amour de moi!

Je casserois quelquefois aussi bien des porcelaines que vous; je crois que les bras de la pauvre Montgobert sont bien confusionnés.

Vous me parlez d’habits: il faut, ce me semble, du

(voyez plus haut la lettre 5, note 8), et il emmena en effet avec lui à l'armée le complaisant commis, qui rendait de si bons services à Mme de Sévigné; voyez le dernier alinéa de la lettre du 20 avril suivant (lettre 266, III, 2*;). V

3. Cette lettre du 25 mars 1672 resta sans doute perdue; il y a en effet, à. cette date., une lacune dans ln correspondance.

4. Le jeune marquis de Grignan. Il avait en déjà une première fois la petite vérole; voyez la lettre du 23 décembre précédent, _ 6** et 11• alinéas (lettre 230, II, 44: et 443), et la lettre du 6 avril suivant, dernier alinéa Qlcttre 262., III, 7).

5. Sur Mlle Montgobert, voyez llintroaluction, pages 200 et suivantes. - Il y a très—neucmcnt : « sont bien confusionnés », dans