ng!; « LETTRES INÉDITES · I
rois -qu’à vous dire vos mêmes paroles, s°il en étoit
question. Ne craignez jamais que l°amitié, au lieu dej la haine, nfempêche de garder ce que vous me diriez. Tai trop de respect ou, pour mieux dire, de tendresse, pour ne pas conserver ce que vous me confieriez. Tai des preuves de cette vérité, et Pexpérience vous l’auroit fait comprendre, si l’on 11'avoit pris plaisir â me décrier sur ce sujet. Tant y :1, ma bonne! Quancl on aime aupoint que je fais, on craint de déplaire et de facher, et il ne faut que la crainte des reproches qu’0n se pourroit faire à soi-même pour fermer la bouche : tant y a’! Tai donné ou envoyé toutes vos lettres : celle du f`aubourg° Il été recue selon son mérite. ‘Vous aurez des souliers; résolvez-vous [aussi] à rece- voir un petit manteau et une petite jupe à la mode. t Je suis _dans le mouvement de l°agitation de mes ha- bits-" : je suis partagée entre l`envie d'être bien belle et la crainte de dépenser. · _ t sainte Madeleine vint finir ses jours dans la "pénitence, et à Saint- llîaximin, —-· petite ville située à troisqlieues seulement cle la grotte,~— où on gardait les reliques de lai sainte, et que le roi René avait, dit—on, fait entourer cle murailles, pour assurer la conserva-· tion de ces reliques. Perrin, quiqa reproduit le début de la. lettre, a supprimé maladroitement la partie de l’inscription_qni pouvait servir a le faire comprendre. On "a vu plus haut (voyez la_ note 6 de la lettre précédente) que Mme çle Grignan venait de faire un voyage en Provence avec son mari, et elle avait notamment fait une visite‘à la Smnteslâaumc. Sur la Sainte-Baume et Saint-Maximin, voyez la Visite à la Sainte-Baume et Saîzzt-Mtzlzimïn, par le comte Gustave d’Audiffret, 3° éd;; Paris, Bachelîn-Deflorenne, x_868, în—4°. 2. Ilapproohez de ce passage le 3¤ alinéa de la lettre ::7ki (III, 64'et 65) et·la·Iin du secondalînéa de la lettre _s76 (III, 72). 3. C’est—?i—dire celle écrite 5. Mme de la Fayette, demetuiait rue de Vaugirard, en face dupeut Luxembourg, `quartier qui etait pour Mmede Sévigné le faubourg par excellence, celui où elle se rendait le plusisouvent, son cher faub0urg;,voyez la Notice, page 159; 4. Pour levoyage que Mme de Sévigné se proposait de faire en Provence. · ‘ i ' `
