Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/316

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300 LETTRES INÉDITES "h,,:' et qui grifionne de son côté, me reçut avec transport. Ce matin, Monsieur son mari" et elle me sont venus voir. Toute la ville mecourt; mais comme je ne veux point rendre de visites, je n'en veux point recevoir. M. le cardinal de Bonzi° et Mme de Castries' sont ve- nus ici; j`ai été chez eux avec Mme de Verneuil. · Tai trouve une petite Gévaudan", qui fait souvenir de vous de cent lieues loin. Je trouve les femmes d'ic1 jolies "’ : elles sontlvives, elles ont de l’esprit, elles par- lent françois. Je suis logée chez une Mme de la Roche, dans un appartement divin. M. de Grignan recoit des honneurs infinis. on vous nomme vingt-cinq ou trente fois par jour; j°y pense toujours, et ne respire (IUC Grignan-: cela 11'est que trop vrai. Nous partirons tou- jours mercredi; 7. Henri de Bourbon, duc de Verneuil (lils naturel de Henri IV ct de la marquise de Verneuil), gouvernetu du Languedoc. Il mou- rut le 28 avril :682. i 8. Pierre de Bonzi, alors archevêque de Toulouse, et qui devint plus tard archevêque de Narbonne; il avait été fait cardinal le mois précédent. Pour plus amples détails, voyez la note 6 de la lettre 253 ([1,51,7}. 9. Elisabeth de Bonzi, marquise de Castries , sœur du cardinal de Bonzi. Voyez la note :5 de la lettre 584 (V, 85). 10. Elle devait être bien petite, en effet, c’est-à—dire bien jeune, s"il sagit dela même personne qui fut mariée,au mois de mars :689, à Montpellier, au comte de Ganges (voyez la note g de la lettre IIQQ, IX, 132), et dont il est question dans la lettre 122I (IX., 236, note 8). Uexpression : ct qui fait souvmir »,_ autorise effecti- vement à penser que Mme de Sévigné voulait dire que les traits de la jeune lille lui rappelaient de loin ceux de Mme de Grignan, lorsque celle-ei était encore enfant. 11:. C’est-à-dire agréalwles, aimables, gracieusca; c’est le sens lia- bitueledu mot joli dans les lettres de Mme de Sévigné, et c’cst dans ce sens, qui a vieilli, qu’on Pemployait le plus ordinairement de son temps; voyez le Lcxîguc de la langue dc. Mme de Sévigné et le Dictionnaire de la langue française de.M . Lîttrë, v° Jon.