DE MADAME DE. SÉVIGNE. 3:3 _ quet, clest le premier transport de ma joie, sur la 167 4 bonne solution que vous avez prise, M. de Grignan et vous, de venir à Paris. ‘ M. de la Garde est persuadé que vous serez con- tents et satisfaits de votre voyage; et votre memoire étant lu dans le conseil, sera très-bien soutenu. Il parle d`aller en Provence, pour des afïaires que Monsieur l'Ar- chevêques sait et conduit. Ce voyage me paroîtroit d`11n grand contretemps pour vous. En vérité vous avez besoin de tous, et du Coacljuteur et de la Garde. Vous voyez l’el‘l`et des discours de l`Evêque. Je finis en- core la-dessus, ear je suis piquée de la manière dont cela va, et je coupe court. Il ne faut pas qu°il dise à l’Intendant'* qu`il' avoit écrit à Lambesc __ contre ces cinq mille francs'; cela fut fait dès Nancy, traîtreuse- menti C’est bien le moyen de réconcilier les gens, de donner un tel dégoût à l`un, et un tel avantage à l°autre"l D'Hacqueville trouve que cette ailaire rend votre voyage nécessaire; ou bien il faut tout quitter. Si Monsieur de Marseille vous avoit attrapés à dire â des consuls” ce .qu`il leur disoit l`année que mourut M. d`Oppède"’, il ne vous l’auroit pas pardonné. _ Je vous embrasse très-chèrement, ma très—aimable 3. L’arcl1evêque d'Arles, oncle de M. de Grignan et de M. de la Garde. 4. Voyez la note 8 de la lettre précédente. . 5. Les cinq mille francs de gratification pour les gardes de M. de Grignan; voyez plus bas la note :0. 6. Comparez la lettre 36g, 16* alinéa (III, 363) : « .‘... et parce que la Grëlc (Pévêque de Marseille) a entretenu lc Nord (Colbert) cet été, en trahison, etc. m>; et voyez plus loin la lettre ::7, note 10. 7. Voyez la note 5 de la lettre 369 (III, 36n). 8. Voyez plus haut la note 4 de la lettre 13. p g. Le baron d’©ppècle, premier président du parlement de Pro- vence, était mort au mois de novembre x6;: ; voyez. la lettre ena, note 1 (II, 420), et plus haut, dans cerecueil, la note 13 de la lettre 2.
