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é 336 LETTRES INÉDITES , 6, 4 année vous eussîez. écrit au Roi, comme à 1’ordinaire°, après ce que lui avoit inspiré Monsieur de Marseille si Nancy", il vous auroit peut-être ôté cette gratification, sans même qu’on s’y fût opposé. Mais enün voilàvotre aiiaire jugée par celle de M. du Boure; il faut que l’on VOUS traite COIIIIIIC les 3.`L1l'·l`CS, OU qllô VOUS SHCl1l8Z deûll vient` la distinction qu’0n veut faire pour vous : cette affaire du Languedoc réveille la vôtre; vous ne sauriez mieux faire que de venir. ` g. Voyez dans la Correspondance admîxzistratîve sous le règne de Louis XIV, publiée Depping, tome I, page 408, la lettre du comte de Grignan à Colbert, du 23 décembre 1673 : << Je me don- nai l’hom1eur de vous écrire par le dernier courrier, que Passemblée des communautés de cette province m’a acco_rdé_ une gratification de cinq mille livres, comme années précédentes, et que l’oppo- sition de Messieurs de Marseille et de Toulon, qui se trouvèrent seuls de leur sentiment, ne put empécher le reste des députés cle me donner cette marque de leur bonne volonté et de `leur affection. Je pris aussi la liberté de vous envoyer un mémoire des raisons que j’ai de demander cette gratification qua je n’¢zî jamais accqztée que sous la bon plaisir du Roi. 1> Mme de Sévigné ne se rendait pas compte sans doute dc la raison qui obligeait l’Assemblée des Communautés 5. rfaccorder la gratification, et ·M. de Grignan â ne Pacccpter, que sous Ia Eon. plaisir du Roi; voyez et conférez plus haut la note 13 de la lettre 22 et la note ro dc la lettre 23. xo. Voyez plus haut la lettre 23, note 6. -- Dans la lettre du rg janvier (lettre 23. oi-dessus, note 6), et dans celle du I2 du même mois (lettre 369 de la correspondance générale, 1¤¤‘ alinéa, III, 363), il est question d’un entretien de Pévêquc de Marseille avec le Nord (Colbert), sur le même objet; ici, c’<-est un entretien avec le Roi lui-même que Mme de Sévigné semble supposer, et tou— jours à Nancy : on doit en conclure que Louis XIV et son ministre se trouvaient ensemble dans cette ville au moment de cet entretien. En :673, après la prise de Maëstricht (30 juin), Louis XIV se ren- dit, en effet, dans la capitale de la Lorraine, pour empêcher des révoltes qui menacaient d’éclater dans cette province (voyez de Larray, Histoire Je France sous Louis XIV, Rotterdam, 1718, g vol. in-xa, tome IV, page 16x). C’cst sans doute à cette époque, dans la pensée de Mme de Sévigné, que Pentretien avait eu lieu.