DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 347 dresse que j'ai pour vous, en me disant des choses ,675 amères, qui me serrent le cœur. Je vous demande, ma chère bonne, ces sortes de marques de votre amitié; c'est sur cela que j‘ai raison d’insister. Notre abbé pres- sera pour le payement des arrérages des filles°. Mais en les rayant de sur votre recette, et huit mille francs encore que je vous marquai l°autre jour, je ne com-· prends pas ce que vous deviendrez. Et vous croyez, ma bonne, que cela ne donne pas un extrême chagrin? ab! le moyen P L`on me parloit, il y a quelques jours, de cet accommodement, et l`on me demandoit pourquoi vous n’aviez pas emmené une de vos filles", ou toutes deux; que leur pension et leur entretien auroit quasi employé les sixmille francs, et que cela n°auroit fait aucune augmentation de dépense clxez vous; outre que vous les auriez accoutumées à être vos ûlles, et dispo- sées à se marier selon vos intérêts. Ce discours n’est pas si ridicule, présentement que vous êtes d°accord : vous faites bien de contérer souvent avec M. Prat°. = Prenez garde, ma chère, à cette belle coutume cl`en- voyer payer, avec de bon. argent comptant, pour le train de ceux qui vous viennent voir; Yhôtelier gagne avec vous ce qu'il a gagné sur Tetranger, car vous payez 3. Il s’agit sans aucun doute iei des Elles du premier lit du comte ' de Grignan, dont il sera souvent question par la suite. Le passage qui suit donne lieu de croire qu’elles étaient à Paris à Pépoque du dernier départ de Mme de Grignan pour la Provence @4 mai 1675) ; voyez la note suivante, et plus haut la note 2 de la lettre 1gS. 4. Louise-Catherine de Grignan et Françoise-Julie de Grignan, Elles du comte de Grignan et de sa première Femme, Angélique- Claire d’Angcnnes; voyez la note précédente, et voyez, sur la sœur aînée., qui se fît religieuse, la zV0tice, pages 247 et suivantes, et sur la sœur cadette, appelée Mlle ·d’Alérae, et qui épousa plus tard le marquis de Vibraye, idem, pages n50 et suivantes. . . 5. Voyez plus haut la note g de la lettre zg.
