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Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/397

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je la mènerai si vivement, qu`il n’aura pas le temps de se reconnoître *°.

Je ne saurois croire que Mlle de Méri se résolve bien nettement à la rue de la Sourdiêre ". Elle sera bien loin de tous ceux à qui elle a affaire; le bon abbé" ne lui sera pas utile, ni Bernard °, qui reçoit ses rentes. Je compte pour rien sa famille, puisqtfelle ne la compte pas; mais elle trouvera de la différence quand elle S€1`I;I ’ si loin. Je sais tout ce qu`elle répond; je cède sans être persuadée. Nous avions une jolie pensée , M. de Coulanges et moi, en cas que Mme du Gué mourût ’, et que M. du Gué logeàt à Paris avec sa fille : la bonne Sanzeig et Mlle de Méri prenclroient une maison en-


3. Ce passage avait été retranché par Perrin, et il a été inséré pour la première fois dans le texte imprimé par les derniers éditeurs, d’après le Grosbois. Mais la leçon fournie par ce dernier manuscrit, par suite de Pincurie du copiste, était des plus vicieuses, et c’est ce qui nous a déterminé à donner le texte de notre ancienne copie, qui la rectiiie. La En du passage a été en effet imprimée ainsi, d’après le Grosbois (IV, 203) : « .... et qu’encore que je sois obligée de donner le reste de cette année à mes affaires, je lui rendrai bon compte de Mme de Mirepoix; que quand je l'aurai commencée, je la mènerai si vivement gu’elle n’aura pas le temps de se reconnoître. >> On voit quelles profondes altérations peuvent produire de bien petits changements; il a sufli au copiste de mettre « Mme de », au lieu de « celle de :2, et « qu’el.le », au lieu de tc qu’il sx, pour gâter tout ce passage, et le rendre à peu près inintelligible.

4. Voyez plus haut la lettre 37, note 10, et la lettre 31, note 3.

5. L’abbé de Coulanges, oncle de Mlle de Méri ; voyez la Notice, page 344.

6. Ce nom ne se rencontre point ailleurs dans la correspondance; c’était sans doute un homme d’affaires.

7. Mme du Gué Bagnols, belle—mèx·e d’Emmanuel de Coulanges, était alors en effet gravement malade; voyez plus loin la lettre 49, dernier alinéa; mais elle ne mourut que bien des années plus tard; une lettre de Mme de Coulanges, du 19 avril 1700 (lettre 1483, X, 440, note 1), la peint de nouveau comme à l'extrémité.

8. Elle venait de perdre son mari, qui périt dans la bataille de