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1676 47· ~····· DE MADAME DE $ÉVIGN'È

A DIADADÉ GBIGNAN1.

Aux Rochers, ce I2° janvier.

Vous me défendez de mc promener le soir; vous me trouvez désobêissante ; vous grondez : vous faites de cet article une pièce admirable; mais comme mon fils est à présent avec moi, vous ne devez plus craindre le serein : il me semble qu'il ne tombe que quand on est toute seule. Vous me demandez des nouvelles de M. de Grignan? Je crois qu’on ne doit jamais être en peine d’un Grignan nlécrit point.

Vous vous Justifiez très·b1en de votre Sa1nt-Andiol' : que n°avez-vous écrit à M. d°Hacquevi.lle ce que vous

Lettre 47 (fragments inédits). —- I. Ces fragments font partie de la lettre 49: (IV, 331); la lettre entière se trouve dans notre manuscrit, tome II, pages 224 et suivantes; le Grosboîs en contient des extraits étendus.

2. Mme de Grignan était alors à Aix, et elle avait demandé a sa mère, en plaîszmtant, des nouvelles du comte de Grignan, qui était en tournée dans la province et qui était resté quelque temps sans lui écrire.

3. Ce qui est dit ici s’explique fort bien par un passage de la lettre du 4 décembre précédent (lettre 474, 4¤ alinéa, IV, 259 et 260), duquel il résulte que M. de Grignan, à un certain moment, pour mettre fin sans doute à l'opposition qu’elle avait soulevée, avait cessé de demander la nomination de M. de Saint·Andi0l, après l'avoir vivement souhaitée. Mme de Sévigné avait craint le mauvais effet de ce changement d’avis, et Mme de Grignan avait pris soin de justifier la conduite de son mari. Cette nomination, du reste, ne s’en Bt pas moins plus tard (voyez la lettre 60:, du g décembre suivant, t" alinéa (V, 153 et 1541, et plus haut la note 4 de la lettre 38.