·- DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 433 dir qu'il ne les avoit point trouvés; je fus trompée; il ° les avoit sur la table : je fus ravie`.? J 'allai tout chaude- ment les porter à M. de Pompone; il me reçut et m'embrassa tendrement. Je lui montrai vos papiers; nous parlâmes de cette affaire. ll me dit qu`il avoit très- bonne opiniozrde ma santé, qu'il me trouvoit dans mon naturel, et que je 11`étois point changée. Su1· les affaires de Provence, il me dit, en un mot, qu'il trouvoit vos prétentions justes, et que, puisque je le voulois, il en par- leroit vendredi 2*, sans _pen.ser à Monsiew de Marseille. Il reçut dans le même temps la lettre de M. de Grignan, clu’il lut tout haut, et la trouva fort bien faîte. Mme de Vins entra : elle ne gâta rien à ce que nfavoit promis EI. de Pomponeg sa conversation devint fort gaie; on parla avec plaisinde votre retour; on me Ht la guerre de la joie que j’aurois de vous embrasser, et enfin je revins fort contente de ma soirée. Dllacqueville vint peu après, à qui M. de Pompone conta ce qu`il m’a- i voit promis; je l°en ferai encore souvenir. Parère mh promis une très-prompte expédition; d°Hacqueville, si je ne suis plus ici, aura soin de tout; et enfin votre affaire sera faite avant l’0uverture de llîssemblée. J `au-` rai soin aussi de retirer de Parère vos lettres de mar- quisat ". Voilà un grand détail. Vous verrez, par cette réponse de la Troche, si elle a recu votre lettre. "Le pauvre Amonio "’ n’est plus à Chelles; il a fallu nt. A la séance du conseil des ministres, ·-- ordinairement (né- aidée par le Roi, —-· qui se tenait le vendredi. 22. Voyez plus haut la note 6 de la lettre 52, et la note 7 de la lettre 53. 23. Uéclition de la Haye, ·— ici et plus loin encore, ·-— porte z « Antonio »; dans toutes les autres impressions le nom est mis exactement, Sur ce jeune médecin, voyez la lettre 532, 1:* alinéa et note 4 (IV, 43n et 433), et la lettre 577, 6·> alinéa (V, 64). Il était Italien et neveu du maître de chambre du pape Innocent XL Mans ma Sxîv. Lrzrr. xauâo. t 28
