Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/66

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50 l INTRODUCTION. ear nous verrons, dans le paragraphe suivant, que l'A— wmt-propos était déjà certainement composé en 1719, année de la mort du fils üné de Bussy-Babutin. La contradiction apparente, qui ressort du rapprochement des deux dates que nous venons de rapporter, dispa- raîtra, sion veut bien observer que Fauteur de 1’.4wzm‘- propos a cru pouvoir représenter Mme de Simiane comme unique héritière de la maison de Grignan, quoique l’é- vêque de Carcassonne fût encore vivant, ce dernier n`é- tant pas appelé à perpétuer la famille et ses biens de- , _ vant naturellement être recueillis par sa nièce. Ce qui résulte, sans aucune obscurité, du passage rapporté plus haut, c°est que Charles de Sévigné, M. de la Garde et le comte de Grignan étaient tous trois décédés lorsque les deux manuscrits ont été faits. Or, on sait que Charles de Sévigné est mort le 26 mars 1 1713; M. de la Garde, la même annéeig le vieux comte de Grignan, un peu plus tard encore, le gl décembre 1714. Les deux manuscrits sont donc postérieurs, L comme nous l’avions annoncé, à l’année 1714 : ils ont été faits pendant le court intervalle de temps qui s’cst écoulé entre la mort du comte de Grignan et les pre- mières impressions des lettres de Mme de Sévigné (17 15 à 1725), et vraisemblablement même avant la nomina- tion de l’abbé de Bussy à l`évêcl1é de Luçon (17 octo- bre 1723), ainsi q·u'on le verra dans le paragraphe suivant. 1. Voyez l’.E.s·:ai Izîstorîjzœ sur les Arlhémar, etc., par Pabbé Nadal, Valence, 1858, in-8°, p. 147. Le baron de la Garde avait institué Mme de Simiane sa légataire universelle. u I n