Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/75

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l'editeur, qui a ete cause cle la meprtse Justement soup- connée par M. Monmerqtte, et qui a fait croire que l`auteur de l’.4vmzt—pr0p0s était le Els aîné de Bussy-Rabutin.

Mais cette indication isolée et fautive, ·—-· qu’il sera d°ailleurs facile cl`expliquer, --ne saurait prévaloir contre les témoignages précis et uniformes des deux manuscrits et de l'édition de la Haye. ·

Et si à ces témoignages on ajoute que l’abbé de Bussy, à l'époque ou le recueil, la Lettre d`envoi et l’Avant-propos furent faits, habitait la Provence, qu°il se trouvait ainsi dans le voisinage de sa cousine, établie dans la même province 1, qu`il pouvait par conséquent et devait avoir avec elle de fréquents rapports, qui sont d'ailleurs attestés par la correspondance ’, et qui expliquent de la manière la plus naturelle l`espèce de concert qui semble avoir pzésidé a la formation du recueil et à la rédaction des doux pièces préliminaires; —-— si on ajoute encore que l’abbé de Bussy avait des goûts littéraires, qui, joints à la parenté, le rendaient, tout à fait digne de la communication dont l°honora sa cou-

1. Le marquis de Simjane, premier gentilhomme de la chambre du duc d’Orléans, avait succédé au comte de Grignan, comme lieutenant général de Provence, et Mme de Simiane résidait habituellement à Aix avec son mari. M. de Simiane mourut en 1818 (Saint-Simon, XV, 268). Mme de Simiane fut nommée en 1820 pour accompagner à Modène Mlle de Valois; mais elle tomba malade en route de la petite vérole et ne put accomplir Ie voyage (Dangeau, 12 avril 1720); elle retourna en Provence (( et n'en revint plus » (Saint—Simon, XVII, 4: 1:).

2. Voyez plus loin, p. ;v3, note 1, un passage de la lettre du 3 décembre 1736, de Mme de Simiane à M. d’Héricourt.