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la mort du feu comte de Bussy et tombé il y a plus de deux ans entre les mains de M. l’abbé d’Amfreville, par M. de Clémêllûél. 2:

On avait conservé quelques doutes sur l'exactitude et la portée de ces déclarations si précises, parce qu'on ignorait l’époque de la mort du fils aîné de Bussy-Rabutin. Aujourd'hui que la date de cette mort est connue, ces doutes n’ont plus aucune raison d°être. Il est de toute évidence que celui qu'on désigne ici sous le nom de feu le comte de Bussy, c`est Amé-Nicolas de Rabutin, décédé le 21 août 1719, et qu’il n’y ai aucune équivoque possible à cet égard, le second fils, l'évêque de Luçon, l`ancien abbé de Bussy, n'étant mort qu`en 1736. Et qu'on remarque que le passage que nous venons de rapporter prouve clairement que Amé-Nicolas de Babutin avait pris, après la mort de son père, et qu°on lui donnait depuis cette époque, dans la société, le titre de comte} moins brillant peut-être, mais d’une légitimité plus certaine que celui dont il s’était paré dans sa jeunesse.

On n'a aucune peine d°ailleurs à comprendre que le manuscrit qui a servi à faire l'édition de Rouen ait appartenu au comte de Bussy, — c’est sous ce nom que nous désigneronsl désormais le fils aîné de Bussy-Rabutin, — et qu'il se soit trouvé, à sa mort, dans sa succession : il lui avait été donné, selon toute vraisemblance, par son frère, comme le supposait d'ailleurs M. Monmerqué 2.

z. Voyez la Notice bibliographique, tome XI, p. 436 et 437.

2. Voyez plus haut, p. 43.