s’efforça constamment de maintenir un titre à peu près uniforme et assez pur pour assurer à la monnaie romaine une circulation facile et universelle. Aussi, même à une époque où le nom romain avait tant perdu de son ancien prestige, un voyageur indien, nommé Kosmas, contemporain de Justinien Ier, nous apprend dans ses écrits que de son temps c « le trafic du monde connu s’opérait au moyen de l’or romain, qui était reçu et admiré partout[1]. »
Ce système monétaire avec ses vicissitudes, dues en partie à l’emploi inégal et disproportionné des trois métaux, et plus tard surtout, le change et l’agiotage, résultats d’imperfections et d’abus, occasionnèrent souvent dans les rapports proportionnels de la valeur des métaux entre eux des variations considérables dont voici quelques exemples.
- Avant J. C.
450 à 300 | Premiers temps de la république[2] | :: 1 : 15 |
311 | Lors de l’institution des tribuns militaires | :: 1 : 13 |
207 | Création de la monnaie d’or[3] | :: 1 : 13,71 |
104 | Sous le consulat de C. Marius | :: 1 : 11,90 |
- ↑ Mommsen. Gesch. der röm. Münz., p. 817.
- ↑ Eckhel. D. N. V. t. 1, p. xxxv.
- ↑ Gronovius, De sestert., l. III, c. iv.
importance exceptionnelle. Constantin le Grand, par an décret de 817, prononçait la peine capitale contre ceux qui rognaient, altéraient ou falsifiaient les monnaies d’or ; Constance II condamnait ces faussaires à être brûlés vifs.