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monnaie byzantine.

même reconnaît l’embarras où nous jette l’absence de documents clairs et positifs, tout en tirant le plus grand parti de ceux qu’il a pu consulter.


Monnaie d’or


Le système monétaire français a été régénéré en 1789 et consolidé définitivement par la loi du 7 germinal an xi (28 avril 1803), qui a statué qu’en France l’argent était adopté pour étalon, c’est-à-dire qu’un certain poids de ce métal était reconnu pour l’unité monétaire. Cette unité consiste et doit toujours consister en cinq grammes d’argent au titre de neuf dixièmes de fin, d’où il résulte qu’en France la valeur de l’argent est immuable et que celle de l’or lui est subordonnée ; le rapport proportionnel légal entre ces deux métaux est :: 1 : 15,50, ou en d’autres termes, une livre d’or est égale en valeur à quinze livres et demie d’argent. L’Allemagne, la Russie, la Belgique, la Hollande et la compagnie des Indes ont successivement suivi l’exemple donné par la France ; mais l’Angleterre et les États-Unis ont au contraire choisi l’or pour étalon, n a dû en être un peu de même dans l’empire romain, où l’argent et le cuivre n’étaient considérés que comme des métaux secondaires, élevés par la monétisation bien au-dessus de leur valeur métallique, et ce fut là sans doute une des principales causes pour lesquelles, à partir de Septime Sévère, la monnaie d’argent qui, sous la République, avait joué le rôle principal, qui avait fini d’ailleurs par avoir une valeur conventionnelle et un cours forcé, commença à s’altérer, se déprécier et s’avilir peu à peu jusqu’au règne de Dioclétien, à ce point qu’elle ne consistait plus que dans un billon impur, et finalement même dans des flans exigus de cuivre saucé. Pour le monnayage d’or[1], au contraire, le gouvernement impérial

  1. La monnaie d’or (Sacra moneta) eut toujours dans le Bas-Empire une