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de voyage.

Taro bien cultivés et arrosés par de petites sources, mais je parle de l’aspect général, de la première impression qu’on éprouve en arrivant. On y voit de la verdure, mais pas un seul arbre. — Sur le bord de la mer, en avant de la ville, le paysage est plus riant, de beaux cocotiers, aux tiges élancées, y croissent en grand nombre ; plus loin, dans le fond, s’élèvent des montagnes verdoyantes où l’œil se repose avec plaisir. »

À ce récit si simple du voyageur qui voit les choses telles qu’elles sont et les peint comme il les a vues, mettons en regard la narration du romancier, embellie par ses illusions :

Vu de la mer, Honoloulou est ravissant ; les premiers plans s’étalent gracieusement au bord de l’eau comme un ruban de verdure et laissent entrevoir, à travers et par dessus les arbres, le sommet des édifices, ce qui lui donne, vu de loin, tout-à-fait l’air d’une ville asiatique.

Le galerie du Belvéder et son château, ainsi que la coupole d’une église, donnent un pittoresque admirable à cette ville cachée dans un immense jardin, et qui révèle au voyageur comme une oasis au milieu de l’Océan… (Impressions de voyage. — Journal de Made Gio-