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en mousseline ou en indienne de couleur voyante, comme jupe de dessous ; elle roulent là dessus, autour de la taille, une pièce d’étoffe qui descend jusqu’au bas de la jambe. La robe s’appelle tapa et le jupon pareo. Leur principale parure est des fleurs naturelles dans les cheveux, aux oreilles et même des couronnes.

Tous les hommes et femmes sont d’une exquise propreté. L’île est coupée en tous sens par de petites rivières aux eaux claires et limpides. Les goyaviers et les orangers, unis par des lianes, s’arrondissent, en quelques endroits, en voutes sombres et inaccessibles aux rayons du soleil. C’est là que ces enfants de la nature viennent s’ébattre joyeusement et prendre des bains qu’une température toujours égale rend très-agréables.

Les Tahitiens.

« Je ne puis assez admirer la beauté du type tahitien ; les hommes ont un air martial qui fait plaisir à voir. Oh ! qu’il devait être beau, au temps de l’indépendance de ces îles, de voir un guerrier Tahitien en tenue de bataille, avec sa haute et superbe stature, sa belle tête empanachée d’un cimier de plumes éclatantes, le corps tatoué de nielles et d’arabesques fantastiques aussi délicates que les plus splendides damasquinages de l’armeria real.

Missionnaires protestants.

Notre jeune voyageur, dans un autre passage de son journal relatif aux missionnaires protestants, cite un fait qui donne