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de voyage.

gueur, par une espèce de dunette en bambous. L’équipage se composait de 8 hommes de 20 à 30 ans, d’une vieille cuisinière et d’une jeune et gaillarde fille qui faisait son service comme les autres rameurs… »

Notre voyageur termine là sa relation sans rien circonstancier de plus sur son excursion, ni sur la ville chinoise qu’il voulait visiter, et il est à présumer qu’il rencontra les mêmes empêchements que dans l’expédition antérieure.

« Pendant notre séjour à Amoï, continue-t-il, le pharmacien de l’hôpital nous invita à une fête qu’il célébrait pour l’anniversaire de la mort de son père. Le deuil en Chine se porte en blanc. Il y eut à cette occasion un Sin-son ou représentation théâtrale.

Notes sur la Chine.
Décadence.

« La Chine est en complète décadence ; les anciennes lois, si sages, ne sont plus observées ; les charges de l’état, jadis accordées ordinairement aux plus dignes, sont devenues vénales, et partout les mandarins ont perdu leur pouvoir et leur considération. Les pirates infectent les côtes, dont chaque baie, chaque crique est un repaire de brigands de la pire espèce. Ils pillent, assassinent et dévastent tout ; rien n’est à l’abri de leurs déprédations. Le gouvernement chinois fait trembler le peuple et les pirates font trembler le gouvernement. — Il y a une chose remarquable