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Page:Sacher-Masoch - L’Ennemi des femmes, 1879.djvu/66

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L’ENNEMI DES FEMMES

quelle je pourrai m’entendre quand il le faudra, sous menace d’un scandale, forcera l’héroïque Petrowna à se dévouer pour elle. J’aurai fait le bonheur du major, j’aurai préservé ce béat de Constantin, et j’aurai vengé une fois de plus les hommes des méchancetés de petites vipères comme Petrowna.

Le philosophe se fiait à l’inspiration du moment pour corriger sur le champ de bataille les défectuosités de sa stratégie de cabinet. On verra que, tout aveuglé qu’il était par sa fatuité d’ennemi des femmes, Diogène fit assez de mal à nos héros, pour sauver son amour-propre.

C’était Petrowna qui avait fait décider tout à coup le départ de la famille pour la campagne. Le bon M. Barlet répara le tort que cette retraite pouvait faire au plan de Constantin. Il maintint les droits de ses élèves à continuer, ou par correspondance ou de vive voix, les conversations nécessaires au perfectionnement de leurs études.

M. Pirowski tenait d’ailleurs à revoir bientôt son allumeur de pipe ; Léopoldine ne renonçait ni à son esclave, ni à la vue du major ; madame Pirowska n’aimait pas la campagne et se prêtait à tout ce qui pouvait rappeler la ville.

Petrowna fut donc vaincue dans ses projets de solitude, et les visites furent non-seulement tolérées, mais redemandées.