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Page:Sacher-Masoch - La Femme séparée, 1881.djvu/295

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LA FEMME SÉPARÉE

— Ne te donne donc plus la peine de mentir. Personne ne croit un mot de ce que tu dis.

— Pas croire ?… parce que refuser duel… oh ! pas noble ! Blotnizki sait…

— Il sait que tu étais préposé aux bagages, oui.

— Blotnizki dire cela ? s’écria le Polonais avec majesté. Oh ! comment possible dire cela ! Générosité — oui, sacrifié… pour madame et vous… Vous ignorez comment j’aime madame… saura tout, maintenant… — Il chuchota mystérieusement : — Hier, une lettre… aller à la chapelle de Wieniki… ordre du gouvernement national… moi, à cheval… là… — Une femme, assise par terre…

— Comment ! dans la neige ? s’écria Julian en riant.

— Pourquoi pas dans la neige… ? répondit-il… Elle avait une pelisse… une grande pelisse… En Pologne seulement, il y a de si grandes pelisses… Moi, debout vers mon cheval… revolver à la main… Elle tire un poignard, le dirige sur moi… Que faire ? Moi, émissaire de Varsovie,… cela m’était impossible…

— Assez de fables comme cela ! s’écria Julian irrité.

— Bon, bon, c’est assez, dit le Polonais vivement blessé.

Wally et Durak, qui étaient présents, se poussaient