vieux jardinier et en compagnie de cinq esclaves nègres, dans les jardins du Khan s’étageant en face du portail d’entrée, en quatre terrasses appuyées aux rochers, plantées de vignes grimpantes et de hauts espaliers d’arbres fruitiers, et d’où s’échappaient des sources nombreuses, écoulant, le long des degrés, leur eau merveilleuse de limpidité dans des bassins de pierre entourés de rosiers.
Mais, quand le cri de l’eunuque retentissait, le monotone et menaçant « Helwett », tous fuyaient, aussi vite qu’ils le pouvaient. C’était le signal que les femmes du harem passaient le seuil du jardin. Tout homme qui les apercevait sans leur voile, était perdu : saisi par les démons noirs, il était impitoyablement étranglé, à l’aide du lacet que chaque eunuque portait sur lui.
Un jour, le nouvel esclave se trouvant sous les fenêtres du harem occupé à lier des rosiers, entendit derrière les jalousies d’un appartement du rez-de-chaussée, un rire clair et le frais gazouillement de voix féminines.
Se voyant sans témoin, il ne put résister à la curiosité et appliqua son œil contre une fente. Il aperçut une vaste salle, au centre de laquelle