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Page:Sacher-Masoch - La Pantoufle de Sapho et autres contes, 1907.djvu/199

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LOUP ET LOUVE

— On parcourt le pays, comme tu vois, en servant le dieu Apollon selon ses forces, répondit Faidit. Et, grâce à celle-ci, poursuivit-il, en montrant sa compagne et en clignant de l’œil, on est réduit à la misère, ou plutôt à un baudet, lequel fait sentinelle là-haut auprès de notre campement.

— Oui, oui, plains-toi donc, fit en riant l’effrontée donzelle, qui lui lança un coup de poing pas trop doux, dans les côtes.

— Vois-tu, Vidal, elle s’entend à vous traiter comme il convient et, mieux que les dames, car elle n’a point l’humeur mauvaise. Elle ne maltraite pas, comme les autres, notre âme, rien que nos côtes.

— Qui est cette demoiselle ?

— Demoiselle ! Eh ! Eh ! Delphine, il attaque ton honneur, railla Faidit. Il s’imagine qu’une belle poupée comme toi peut, sans danger, traîner sur les routes de Provence. Tu sauras que Delphine est coureuse de grands chemins et gaie comme un oiseau des bois.

Un nouveau coup de poing forma l’accompagnement des paroles de Faidit, qui continua, sans s’interrompre :

— Tu te souviens qu’à l’instar de tout véritable