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Page:Sacher-Masoch - La Pantoufle de Sapho et autres contes, 1907.djvu/343

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BOVO

— Vous m’avez surpassé de beaucoup, continua Cellini, en désignant la belle Marguerite.

L’embarras fit aussitôt place à une gaieté générale. Cellini conduisit ses hôtes dans ses ateliers et leur montra ses travaux pour lesquels maître Barrot exprima la plus sincère admiration. Pendant ce temps, Ascanio s’était approché de la jeune fille, s’ingéniant à lui servir de cicerone avec autant de respect que d’esprit. Un regard avait décidé de son sort. L’amour s’était emparé de son cœur avec la force volcanique d’une passion du Midi, et lorsque Marguerite quitta le château en compagnie de ses parents, il les suivit de loin jusqu’à leur demeure et rôda longtemps encore aux alentours, comme un faucon qui guetterait sa proie.

Le même soir, un chant merveilleux s’éleva dans le jardin, sous les fenêtres de la jeune fille. Une voix mâle, d’une rare beauté, se berçait en une mélodie d’une douceur captivante, où de douces et flatteuses paroles parlaient d’amour, de souffrance et de bonheur,

La jolie jeune fille ouvrit la fenêtre, mais ne put découvrir le chanteur.

Le lendemain, Ascanio passa devant la maison et, apercevant Marguerite, la salua respectueuse-