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Page:Sacher-Masoch - La Pantoufle de Sapho et autres contes, 1907.djvu/360

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BOVO

Arquelin toujours étendu devant la porte d’entrée dans son cachot improvisé, et récitant des litanies.

— Oses-tu bien, misérable, lui dit Ascanio en dissimulant sa voix, invoquer les saints, ici, où je règne ?

— Pardonnez-moi, monsieur Bovo, gémit le prisonnier, mais je crois que je vais étouffer.

Eh bien, appelle au secours, repartit Ascanio parlant toujours au nom du revenant, mais, auparavant, une petite correction.

— Pitié ! monsieur Bovo, pitié ! supplia Arquelin.

— Non, point de pitié, s’écria Marguerite.

— Toi, ici, mon doux ange ?

— Oui, moi qui célèbre nos noces en dansant sur toi.

Elle riait, tout en lui infligeant des coups cruels avec ses petits pieds.

— Oh Marguerite ! Je jure de ne pas t’épouser. Je te rends ta parole, délivre-moi seulement.

— Ton renoncement vient trop tard, railla-t-elle, et elle se remit derechef à danser, ainsi qu’elle appelait sa façon de maltraiter l’homme exécré.

— Assez, chuchota Ascanio.