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Page:Sacher-Masoch - La Pantoufle de Sapho et autres contes, 1907.djvu/381

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LE PALAIS ROUGE

— À propos de la beauté des femmes, fut la réponse d’Argamakoff.

Ses camarades respirèrent, soulagés.

— Vraiment ! et tu affirmes tout simplement qu’un tel sujet ne mérite pas mon intérêt ? poursuivit l’Empereur mis soudain de belle humeur. Oh ! nous ne sommes pas aussi vieux que tu crois. Cette dispute, donc, concernait une jolie femme ?

— Quatre jolies femmes, Majesté, corrigea le jeune adjudant enhardi par la gaieté du Czar.

— Quatre ? Et toutes les quatre sont éprises de toi ?

— Excusez, Sire, il s’agissait de décider laquelle des dames de Saint-Pétersbourg surpassait les autres en beauté. Le colonel Tatarinoff revendiquait le prix en faveur de la comtesse Pahlen.

— Moi, je défendais les charmes de Mlle Okolenski, ajouta le capitaine Danilewski.

— Et moi, ceux de la jeune femme du négociant Jecotherine Saulow, se hâta de dire Tschitschakoff.

— Et toi ? questionna le Czar en se tournant vers l’officier.

— Je jurai que la princesse Axinia Wernichkoï était un ange et que je ne souffrirais point…