la capitale une de ses créatures les plus dévouées, l’ancien commandant de Saint-Pétersbourg, Arakcheiew.
— Ce qui signifierait ma démission, observa Pahlen. Il s’agit donc d’être prompt. Nous ne devons plus tarder à accomplir…
— Ce qui depuis longtemps est décidé, dit Alexis Orloff.
— Il n’y a plus qu’un moyen de sauver la Russie, interrompit le comte Pahlen, c’est de forcer le Czar à abdiquer.
— Et cela dès demain soir, conseilla Whitworth.
— Et s’il refuse ? insinua Orloff, ou s’il signe l’acte d’abdication avec l’intention de l’annuler à la première occasion ? L’abdication ne suffit point.
Tous se turent.
— En un cas pareil, il faut aller tout de suite jusqu’au bout, remarqua l’ambassadeur, d’un air réservé et sournois.
Orloff acquiesça de la tête.
— Vous voulez l’assassiner, comme vous avez assassiné son père ? s’écria Argamakoff.
— Le bien de l’État a exigé le sacrifice de