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LA PANTOUFLE DE SAPHO

vous qui offriez de l’or pour baiser la pantoufle de Sapho, combien vous donneriez pour baiser son pied même ?

La bienfaisante artiste, en un caprice olympien, avait eu cette charmante pensée ; mais, à l’instant où elle la formulait, elle en eut honte, rougit et baissa les yeux. Wasilewski ne lui laissa pas le temps de se reprendre.

— J’offre ma fortune entière pour une telle faveur.

— Vous prenez ma folle idée au sérieux ?

— Ne reprenez point votre parole, je vous en supplie.

— Eh bien, soit, fit la Schrœder en retrouvant son sourire. Vous pourrez me baiser le pied, mais…

— Je vais vous faire un écrit…

— Non, non, interrompit la tragédienne, je n’accepte qu’une somme pouvant tirer de souci ma pauvre Muller et dont vous puissiez facilement vous passer, car je vous sais riche.

— Je suis à vos ordres.

— Peut-être cent ducats ?…

Le gentilhomme se précipite dans la chambre voisine où il avait remarqué la présence d’un écri-