reposer avec complaisance sur elle et lui fit signe d’approcher.
Ce fut le prisonnier qui s’avança et, se prosternant le visage contre terre, raconta au pacha comment il avait décidé la juive à le suivre et à fuir la ville assiégée, par le récit des exploits de son chef et dans l’espoir que ses charmes trouveraient grâce à ses yeux.
Puis Judith approcha à son tour et s’agenouilla. Le pacha la fixa une fois encore, puis appela son trésorier à qui il ordonna de délivrer un sac plein d’or au prisonnier et d’introduire la juive dans sa tente.
Quand il eut rendu ses sentences, il entra dans la tente, s’étendit sur un divan et fit signe à Judith d’approcher.
— Tu désires me plaire, commença-t-il.
— Oui, seigneur.
— Comment te nommes-tu ?
— Judith.
— Et quel est le mobile qui te pousse ? Viens-tu ici par crainte pour ta vie ou par vanité féminine ?
— Ni l’un ni l’autre.
— Tu me rends curieux.