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Page:Sacher-Masoch - Les Prussiens d’aujourd’hui, 1877.djvu/127

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MÉTAMORPHOSES

gnant des yeux sous son voile. Et si cela m’amusait réellement de ne pas me faire connaître ?

— Oh ! je n’ai pas besoin que vous vous fassiez connaître. Depuis notre premier rendez-vous, je sais qui vous êtes.

— Vraiment !

— Vous êtes la comtesse Bartfeld !

Un joyeux éclat de rire s’échappa de dessous le voile, donnant à comprendre au clerc qu’il venait de se trahir, qu’il était de nouveau à la merci de l’inconnue.

— J’ai cependant très-bien entendu, l’autre soir, quand ces deux dames de l’aristocratie ont reconnu votre toilette en passant.

— La toilette de la comtesse Bartfeld ! Je ne dis pas non.

— Mais alors ?

L’inconnue s’assit sur un banc et regarda son compagnon.

— Vous mourez d’envie de savoir qui je suis, n’est-ce pas ; et vous n’en voyez pas la possibilité. Je vais, moi-même, vous mettre en garde contre le danger de vous illusionner plus longtemps. Je ne suis ni la comtesse Bartfeld, ni une dame ; je suis la fille de la marchande à la toilette Peneke, dans la rue des Lys.

Plant resta un moment abasourdi.