Enfin le comte se déclare satisfait.
— Maintenant, dit-il, il faut faire votre visite à la comtesse ; je ne prends jamais de décision importante sans la consulter. Présentez-vous demain à midi.
Plant se rend d’abord chez madame Peneke pour se renseigner sur la comtesse. La revendeuse est très-utile dans cette sorte d’affaire. Elle livre gratis, pour le seul plaisir de parler, des secrets que l’on paierait volontiers mille florins et plus. Les renseignements qu’elle donne à Plant lui font concevoir les plus belles espérances.
— Si tu obtiens l’emploi, nous pourrons nous marier ! s’écrie Marie, toute joyeuse.
— Certainement, nous pourrons nous marier ! répond Plant.
Mais, en sortant de la boutique, il a déjà résolu d’abandonner la jeune fille, de remplacer Wolfgang, et de devenir le favori de la comtesse.
Il s’achemine, de là, vers la maison d’Andor. Il a besoin d’un habit noir, et c’est le docteur qui le lui prêtera.
Le docteur ne dit ni oui, ni non. Il sait très-bien que Plant ne lui a pas rendu le premier habit noir prêté, et il craint qu’il n’en soit de même pour le second ; mais son excessive délicatesse l’empêche de répondre catégoriquement : Ami,