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N’AVOIR PLUS CONSCIENCE DE SOI

sur les autres jeunes filles belles ou sur les femmes mariées.

Pour ce travail agréable et tout à fait aristocratique, le baron recevait de quoi vivre convenablement avec sa jolie petite femme. Sans doute il eût alors fait des économies, si ses impitoyables créanciers, qui savaient le retrouver partout où il se cachait, n’étaient venus le contraindre à se procurer d’autres ressources.

Il s’était aussi trouvé en relation avec M. Steinherz pour de certaines affaires, et, en cette occasion, l’agent l’avait assez maltraité.

Lorsque Jean, le domestique de « la grande actrice » eut disparu subitement « comme si le diable l’avait emporté, » selon les paroles de Steinherz, le phare de tous les petits à la Bourse se trouva dans un embarras sans nom. Valéria se refusant à lui donner personnellement ses instructions, l’homme sage se tint à l’écart et entreprit une autre besogne plus dangereuse sous certain rapport que la Bourse, mais dans laquelle il était très-versé.

En remplacement de M. Gansélès, il avait pris à son service un homme de fer, à trempe moderne, qui ne reculait devant rien, pour qui tous les moyens étaient bons dès qu’ils menaient au but. En même temps que ce personnage à con-