Elle babille, elle sautille, elle gazouille, et, finalement la voilà qui l’embrasse. Elle n’a pu s’en empêcher ; c’est arrivé… par enthousiasme. Ah ! parlez-moi de l’enthousiasme ; il n’y a rien au-dessus.
Et la comtesse tient parole. Le sculpteur apparaît chez elle, dans son salon. Dieu sait quelle déesse lui a fait don d’une toilette de gentleman, lui a taillé la barbe et les cheveux. Il a fort bonne mine ainsi transformé ; la reine de la mode se laisse faire la cour par son protégé ; tout naturellement, on ne tarde pas à parler de lui partout.
Quinze jours ne se sont pas écoulés depuis la première visite de la comtesse à l’atelier, qu’un matin la porte de cet atelier s’ouvre, et un personnage âgé, éperonné, en uniforme râpé, se montre sur le seuil, la casquette militaire sur la tête, une cravache à la main.
Cette apparition semble avoir pétrifié notre jeune Allemand modèle. La tête de Jupiter à moustache de vieux chevronné qu’il a devant lui ne lui en impose nullement ; mais il songe que ce visiteur à tournure si raide ne peut être que le roi.
Aussi ne trouve-t-il pas un mot à dire ; heureusement le roi lui vient en aide.
— Appris, jeune homme, que commencé un