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LA NOUVELLE ANADYOMÈNE

alors, se dirigeant vers l’habitation avec l’intention d’envoyer un bonjour à Valéria par la petite soubrette et de retourner à la ville.

Andor entra, sans être aperçu, par le derrière de la villa et trouva la porte du boudoir ouverte, mais la portière aboutissant au salon étant fermée, il n’osa pas aller plus loin et se jeta sur l’un des petits fauteuils, prenant en main le grand album à photographies qu’il n’avait jamais feuilleté.

Le premier portrait qui tomba sous ses yeux était celui du roi.

Ceci le surprit assez désagréablement, mais il se dit : « Dans quel album de la soi-disant bonne compagnie ce portrait ne se trouve-t-il pas et à la première place ? »

Il feuilleta et vit un second portrait de Sa Majesté, puis un troisième. Il n’eut pas le temps d’aller plus loin, les cinq visiteurs arrivaient bruyamment de l’autre côté.

— Elle est au bain, dites-vous, entendit-il quelqu’un s’écrier.

— Nous voulons la voir au bain, ajouta la voix de Rosenzweig.

— Il faut qu’elle nous laisse entrer, ou bien nous forçons la porte, fit un troisième d’une voix chevrotante.