Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/156

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est frappant. — Eugénie et madame de Senneval ont fait la même remarque ; je l’avais fait avant elle. — Madame de Blamont en avait été émue au premier coup d’œil. — En te peignant les traits qui les rapprochent, tu te figureras encore mieux cette Sophie ; d’abord, elles ont absolument le même son de voix, absolument le même tour de visage, la même bouche, positivement le même air dans leur ensemble ; Sophie a comme ton Aline, ces superbes cheveux châtains-clairs, tirant un peu sur le blond ; le même éclat dans la peau, et toutes deux, enfin, paraissent avoir le même fond de caractère. — Sophie adore Aline, elle la conjure à tout moment de ne point prendre tant de soins d’elle, et laisse voir en même temps tout le chagrin qu’elle aurait, si celle-ci lui accordait sa demande.

Ces différentes choses reconnues, il est devenu très-probable entre madame de Senneval, madame de Blamont et moi, que les noms de Mirville et de Delcourt