Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/160

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du fait simple et pur. — « D’un outrage commis sur elle ; grosse par un monsieur de Mirville, financier à Paris, lequel était auteur de sa grossesse, et était venu la chercher au village de Berceuil, avec un de ses amis, il y a environ trois ans, pour l’entretenir sur le pied de sa maîtresse, ce qu’il a fait jusqu’au moment ou il l’a indignement traitée, quoiqu’enceinte, et mis à la porte de sa maison etc. etc. etc. ».

Nous avons tous signés, elle comme partie, nous comme témoins de son état, Dominic signera à Orléans ; et la plainte restera chez le magistrat, jusqu’à ce qu’il plaise à madame de Blamont de la réveiller.

Tout ceci se faisait à regret, et ne se serait jamais fait sans moi ; mais je l’ai cru de la plus extrême nécessité. L’excellent caractère de Sophie, se refusait à une plainte. — Madame de Blamont tremblait de compromettre le personnage quelle croit envelopper, sous le nom de Delcour ; on