Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/162

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qui m’a fait vous conseiller la plainte ; il vous faut des armes, le hasard vous en offre. — Mais si ces deux particuliers n’ont rien de commun avec ceux qui nous intéressent ? — Vous saurez au moins à quoi vous en tenir, et tout reste alors dans les ténèbres. — Et si ce sont eux ? — Vous vous retrouvez dans le même état… Vous êtes toujours maîtresse de la plainte de Sophie. Oh madame ! si Mirville est d’Olbourg, irez-vous lui donner votre fille ? — Cette idée me révolte ne me l’offrez seulement pas. — Et si vous ne vous éclaircissez point, et que le scélérat soit d’Olbourg ; que votre époux parvienne au but qu’il se propose, prévoyez-vous les remords qui vous déchireront ? — Je n’y survivrais pas. — Il faut donc les éviter, — Déterville je me fie à vous ; faites absolument tout ce que vous croirez convenable, mais usez, je vous en conjure, de la plus extrême modération.

L’objet, selon moi, était de se transporter sur les lieux mêmes ; de tâcher de séduire la duégne Dubois, afin d’en tirer