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LETTRE XXII.


Aline à Valcour.


Vertfeuil, ce 15 septembre.



Je ne vous écris qu’un mot, et Dieu sait dans quelle agitation ! hier au soir tout était calme…, nous attendions de vos nouvelles, Sophie allait de mieux en mieux ; j’étais entre la meilleure des mères, et cette chère et infortunée sœur que j’aime avec passion ; je les caressais toutes deux. — Cette pauvre Sophie, si consolée de tous ses maux, si heureuse de sa nouvelle situation mêlait ses larmes aux nôtres ; Eugénie, Déterville et madame de Senneval lisaient à l’autre bout du sallon, laissant tomber de tems en tems des regards