Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/215

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attendris sur le tableau que nous leur offrions : tout à coup madame de Senneval, près d’une croisée donnant sur la cour, quitte son livre et dit effrayée : j’entends une voiture ; nous prêtons l’oreille, elle ne se trompait pas… Ma mère vole cacher Sophie dans le cabinet d’une de ses femmes ; à peine est-elle redescendue, qu’une chaise en poste entre effectivement ; on apporte des flambeaux…, mon ami, c’était… mon père…; c’était le cruel d’Olbourg…; Ma main tremble en traçant ces noms…: ils arrivent malgré leur promesse… quelle en est la cause ? savent-ils que nous avons Sophie ? que veulent-ils ?… qu’exigent-ils ? Tout mon sang se trouble… Je n’ai que la force de vous embrasser, et de donner vite mon billet à Déterville qui se charge de vous le faire tenir.

Post-scriptum de Déterville.


Je le cachette en diligence parce que les postillons, qui ont amené ces cruels