Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/222

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sieur votre mari, il me ferait souvent faire des choses. — Oh ! pour le coup je m’asseois, a dit alors le président, en se laissant tomber dans un fauteuil… oui, je m’asseois, d’Olbourg va prêcher, et il y a long-tems que je suis curieux du sermon d’un fermier-général… allons poursuis, d’Olbourg, — j’écoute ; analyse nous un peu, je t’en prie, les vertus civiles, les vertus morales… oui, qu’il y ait bien de la vertu dans ton discours ; c’est étonnant comme j’aime la vertu ! — Préférez-vous de déjeûner ici ou de passer dans le sallon, a interrompu la présidente ? — Mais nous irons où vous voudrez… où est ma fille ? — Elle achève de se vêtir, et se rendra où l’on lui dira que nous sommes. — Dites lui je vous prie que quand je vais la voir le matin, avec mon ami, je ne veux pas qu’elle joue la prude… — Mais il est des choses de décence… — Décence… voilà toujours votre mot à vous autres femmes ! il y a long-tems que je cherche à pénétrer la vraie signification de ce mot barbare,