Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/229

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme cela ? Comment vous avez un corps à la campagne ? — Je ne le quitte jamais. — Mais pour ce mouchoir, a poursuivi Blamont, en le faisant voler d’une main sur le lit, et captivant sa fille de l’autre, pour ce mouchoir vous nous en ferez grâce. — Et Aline confuse et désolée, croisant ses mains sur sa poitrine :  oh ! mon père, est-ce donc là ce que vous avez à me dire ? — Mademoiselle permettez, a dit d’Olbourg, en écartant une des mains, dont Aline cherchait à cacher ce que son père venait de découvrir…, permettez, monsieur votre père trouve bon que je regarde tout ceci comme mon bien, et il est assez judicieux pour ne vouloir pas conclure le marché que je n’aie reconnu s’il n’y a point de fraude… ces bagatelles là se voyent sans difficulté…; bon si c’était… mais pour cela… nous en voyons tant…… Ô vous de qui je tiens la vie ! s’est écriée Aline, en s’échappant avec rapidité, n’imaginez pas que mon respect et mon obéissance aillent jusqu’à trahir mon devoir,