Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/249

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du raccommodement, a-t-il poursuivi, en serrant les mains de sa femme, soit donc ma chère amie, l’accord certain des délais que vous demandez pour Aline. Le mariage que j’exige ferait mon bonheur ; cependant vous m’avez demandé du temps pour l’y disposer, je vous donne jusqu’à mon retour à Paris, ainsi que nous en étions convenus d’abord, mais qu’elle accepte après, j’ose vous le demander en grâce ; que la crainte d’un crime ne soit pas sur-tout ce qui vous retienne, Dolbourg a pu être l’amant de Sophie, mais je vous proteste qu’il ne l’a jamais été de la sœur d’Aline, il n’y a pas de preuve que je ne puisse vous en donner, pas de serment que je ne puisse vous en faire ; jouissez en paix avec vos amis du temps que je vous laisse pour déterminer ma fille à ce qui fait le but de mes vœux, je les conjure de vous aider à obtenir d’elle ce que j’en attends, et d’être bien certains que c’est son bonheur seul qui m’occupe.