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Déterville à Valcour.

sible d’avoir plus d’esprit, une âme plus sensible, autant de grâces dans les manières, autant d’aménité dans les mœurs. Il est bien rare qu’avec autant de connaissances, on soit en même-tems si aimable. J’ai presque toujours remarqué que les femmes instruites ont dans le monde une certaine rudesse, une sorte d’apprêt qui fait acheter cher le plaisir de leur société. Il semble qu’elles ne veuillent avoir de l’esprit que dans leur cabinet, ou que n’en trouvant jamais assez dans ceux qui les entourent, elles ne daignent pas s’abaisser, jusqu’à montrer celui qu’elles possèdent.

Mais combien est différente de ce portrait l’adorable mère de ton Aline ! En vérité, je ne m’étonnerais pas qu’une telle femme, quoiqu’âgée de trente-six ans, fît encore de grandes passions.

Pour M. de Blamont, pour cet indigne époux d’une trop digne femme, il fut tranchant, systématique, et bourru comme s’il eût siégé sur les fleurs de lys ; il se déchaîna contre la tolérance, fit l’apologie de la torture, nous parla avec une sorte de jouissance d’un malheureux que ses confrères et lui faisaient