Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/261

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tû devant nous ? pourquoi même, à l’époque du raccommodement n’en pas être ouvertement convenus ? ne voilà-t-il pas du louche dans la conduite du président ? nous sommes sûrs d’ailleurs qu’il a tenu jusqu’au dernier instant au désir de ravoir Sophie ; on l’a cherché dans le château ; on a taché de s’introduire dans la chambre où l’on la soupçonnait renfermée : un homme adroit du président a été aux aguets tout le jour qui a précédé celui de leur départ ; voilà donc encore du mystère dans les démarches de cet époux, qui paraît repentant. Madame de Blamont sait tout cela ; elle dit que le désir de ravoir Sophie, si effectivement elle n’est pas sa fille, est indépendant de ce qui concerne Aline et elle ; qu’il est tout simple, si Sophie ne lui est rien, qu’il veuille se venger d’une créature, qui, selon lui, a tant de tort ; sans que cela prouve qu’il veuille affliger sa femme et faire le malheur de sa fille… Je n’ose rien répliquer, mais je n’en réfléchis pas moins ; je n’en redoute pas moins que tout ceci ne