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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/277

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assurant qu’elle enverrait sans faute, une voiture et une femme à elle, reprendre cette petite dans deux ans, avec une forte récompense à la nourrice. Mais qu’au bout de trois mois cette petite fille, nommée Elisabet était morte, et qu’elle, Claudine, pour ne pas manquer la récompense promise ; très-peu attachée à la petite Claire qui lui restait du président de Blamont, elle avait fait une nouvelle fourberie, quand la femme de madame la comtesse de Kerneuil était venue ; qu’alors elle avait mis Claire à la place d’Elisabet, et avait publié que c’était sa fille qu’elle avait perdue ; qu’elle avait soutenu cette fraude essentielle au maintien des autres, envers le curé même, à qui elle avait fait enterrer Elisabet de Kerneuil, sous le nom de sa fille.

Ces expositions, comme tu le vois, mon cher Déterville, établissent donc l’existence, présente ou passée, de trois enfans 1°. de Claire de Blamont, crue morte, et réellement mise à la place d’Elisabeth de