Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/276

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nouvelle de la maladie de sa fille ; que le service s’était fait, en conséquence, à la paroisse, et que monsieur de Blamont trompé comme il avait voulu tromper les autres, avait emmené dès le soir même la fille de Claudine au lieu de la sienne.

3°. Que, se trouvant encore tout son lait, elle avait sollicité des nourritures, et que huit jours après l’événement, dont il vient d’être question, madame la comtesse de Kerneuil, venue de Bretagne à Paris, pour recueillir une succession essentielle où sa présence était plus nécessaire que celle de son mari, était accouchée d’une fille presque en arrivant ; que cette fille, confiée aux soins de l’accoucheur, qui protégeait Claudine, avait été conduite dès le lendemain chez cette Claudine, pour y être nourrie avec le plus grand soin ; cet enfant établi au Pré-Saint-Gervais y avait reçu une seule fois la visite de sa mère ; laquelle obligée de repartir fort vite pour Rennes, avait vivement recommandé sa fille à Claudine,