Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/286

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sident, sois bien certain que ses promesses ne sont que les fruits de sa confusion,  ce mouvement sort l’ame de ses tons ordinaires, il la tient long-tems énervée ; cependant je crois aux délais, mais c’est l’hiver que je crains c’est l’instant de la réunion que j’appréhende !

Tout ceci ne fortifie pas les droits de madame de Blamont ; si on est obligé de plaider, le président a voulu faire une mauvaise action, sans doute, en projettant d’enlever sa fille, mais l’action n’a pas eu lieu, et Sophie se trouvant réellement fille de Claudine, il soutiendra qu’il le savait, qu’il ne l’aurait pas enlevée sans cela, et Claudine, que décide un peu d’or, se remettra facilement de son parti ; il est certain que nous avons une preuve des mauvaises intentions de cet homme, il en a imposé à sa femme, il a voulu faire passer Claire pour morte ; tout cela est bien prouvé, et peut l’être juridiquement, lorsque nous le voudrons ; mais ce ne sont pas là des armes triomphantes, ce ne sont pas là