Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/285

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t’imagines-tu que ses infâmes désirs ne s’allumaient pas à cette immodestie ? Ah ! pardonne mes craintes ; mais quelque motif qui l’ait pu retenir avec Sophie, maîtresse de son ami et crue sa fille, crois qu’aucun ne l’arrêterait ici, et que l’épouse de d’Olbourg serait bientôt la victime de la flamme incestueuse de Blamont.

Oh ! mon cher Déterville ! empêchons ces horreurs ; il me semble que depuis ce trait odieux, ma délicatesse est moins grande sur ce qui concerne cet homme ; je le poursuivrai partout s’il le faut ; je démêlerai jusqu’au plus secret replis de sa conscience ; l’enlèvement de cette Augustine me paraît encore une de leurs infernales machinations. Crois-tu que ce soit le simple plaisir de corrompre une fille qui leur ait fait commettre cette horreur ? eux qui savourent trois cents fois l’an les indignes plaisirs de ces séductions, eux qui… Je gage que ceci tient à autre chose, ne perdons pas cette fille de vue.

Quelques remords qu’ait affiché le pré-