Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/300

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si l’on veut, sans le plus petit danger, et voilà ce qui fait que j’aime la France à la folie. Cette impunité qu’y promet un peu de considération, cette assurance de pouvoir tout faire avec un harnois noir, et la caricature empoulée, roide et rigoriste qu’il faut pour en imposer au vulgaire, est une des choses qui me fera toujours préférer notre bonne patrie, à ces maudits royaumes du nord, où notre crédit se perd, où nos prévarications se punissent, où les peuples éclairés par le flambeau de la philosophie, commencent à croire qu’ils peuvent se gouverner sans nous, et où ils s’avisent d’être heureux sans la peine de mort.