Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/319

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désire……, et si je gagne ma cause, en faveur de qui sera-ce ?… Connaissez-vous l’homme à qui je la destine ?… C’est au plus digne de la posséder… C’est au meilleur ami de mon cœur.

LETTRE XXVIII.


Aline à Valcour.


Vertfeuil, ce 8 octobre.



OH Valcour ! vous avez partagé mes peines…; elles ont pénétrées votre cœur ! Combien me sont précieux les témoignages que vous m’en donnez ? Je pardonne moins à mon père tout ce qui s’est passé que sa funeste liaison avec ce vilain homme. S’il pouvait perdre ce malheureux ami, je suis sûre qu’il redeviendrait plus honnête, il a plus d’esprit que ce monstre, et pourtant il